Saint-Germain à vélo (1) : Attention bandes cyclables dangereuses !

Publié le par Parti Socialiste de Saint-Germain-en-Laye

Au cours de cet été, des cyclistes militants et sympathisants ont fait la synthèse de leurs observations sur l'usage de la bicyclette comme moyen de transport à Saint-Germain. Nous nous attachons ici à évaluer l'aspect utilitaire de la bicyclette, pas l'usage sportif ou de loisir. En effet, que ce soit pour des raisons économiques ou écologiques (voire les deux !), la bicyclette est une alternative à l'automobile pour les déplacements de proximité.

Dans ce premier article nous résumons les observations relevées sur le réseau de bandes et de pistes cyclables de la ville.

Critères d'évaluation
Une bande cyclable est une partie de la chaussée réservée aux cyclistes par un marquage au sol. Une piste cyclable est séparée du trafic automobile. En ville les pistes sont situées sur les trottoirs.

Les critères d'évaluation d'une bande cyclable sont les suivants :
- Largeur (hors marquage) à comparer avec les normes usuelles. Il faut noter que la largeur des bandes cyclables n'est pas règlementée. Nous avons utilisé des références de normes trouvées dans des documents de la
Ligue Contre la Violence Routière, et vérifiées auprès du Certu (Centre d'Études sur les Réseaux, les Transports, l'Urbanisme).
-
Invasion : % du temps où la bande est envahie par les voitures (voir la photo n° 1).
- Risque lors des traversées de voies adjacentes et de la sortie de bande cyclable.
- Régularité du terrain et propreté.
Pour les pistes cyclables, la séparation entre cyclistes et piétons est également évaluée.

Nos observations
Voici les résultats relevés sur l'ensemble des bandes cyclables de la ville de Saint-Germain-en-Laye (pour les notes, voir en fin d'article) :

Toutes les bandes cyclables de Saint-Germain sont trop étroites ! Cette inadéquation avec les normes de sécurité entraîne des dépassements par des voitures sans respecter la distance de sécurité de 1,00 m imposée par le code de la route, ce qui peut être la cause de collisions graves, voire mortelles.

Quant aux pistes cyclables, voici les données relevées (pour les notes, voir en fin d'article) :

pistes-cyclables.jpg

Les pistes en site propre et sur trottoir sont dans l'ensemble satisfaisantes, à part les séparations entre piétons et cyclistes, qui ne sont pas marquées ou pas respectées. Cette lacune ne semble cependant pas avoir le caractère dangereux signalé pour l'étroitesse des bandes cyclables.

Notre analyse
Cette première phase de notre analyse démontre que les réticences de certains cyclistes à emprunter les bandes cyclables sont fondées. En l'état actuel ces équipements ne permettent pas une circulation en sécurité. Cette situation incite à la plus grande prudence. Rappelons que la distance de sécurité doit être respectée par les automobilistes lors d'un dépassement, même si le cycliste circule sur une bande cyclable trop étroite.

Dans certains endroits la bande peut être mise aux normes. Dans d'autres, l'étroitesse de la voie obligera à choisir entre une bande cyclable et le stationnement automobile. Une solution alternative consiste à limiter la vitesse de la voie à 30 km/h et adapter la voirie pour garantir le respect de cette limite. En effet à cette vitesse le partage de la voie entre cyclistes et automobilistes ne pose pas de problème de sécurité.

Cyclistes, écrivez-nous !
Au sommaire des articles suivants : le stationnement des vélos, les liaisons avec les communes limitrophes et enfin les itinéraires entre quartiers qui sont difficiles à vélos. Sur tous les sujets touchant à l'usage du vélo à Saint-Germain, n'hésitez pas à alimenter notre réflexion en envoyant vos messages par mel à
ps.saintgermain@gmail.com ou en postant un commentaire.

Notes dans les tableaux :

1- Entre la rue Ampère et l’avenue Carnot.

2- Entre l’avenue Carnot et la rue d’Alger.

3- Trois bouches d’égout rapprochées et saillantes rendent le parcours peu agréable.

4- Entre la rue Alexandre Dumas et l’avenue du Belvédère.

5-  Entre l’avenue du Belvédère et la rue Raymond Gréban.

6-  Sortie de parking en marche arrière sur la piste. Très dangereux car l’automobiliste et le cycliste ne se voient pas (voir la photo n°2).

7-  La sortie sur l’avenue Roosevelt est dans une courbe, avec une mauvaise visibilité depuis la sortie de la N13.

8-  Largeur insuffisante pour se doubler sans arrêt.

9-  Un marquage au sol est souhaitable pour éviter qu’un cycliste n’emprunte un escalier.

10-  Les bateaux sont très creusés entre la rue Péreire et la place Frahier.

11-  La priorité piétons est mal respectée au passage pour piétons de la rue Lyautey & place Royale.

12-  Le feu est organisé de manière défavorable aux cyclistes, qui doivent attendre 2 cycles pour passer.

13- Une signalisation au sol pour les automobilistes et verticale pour les cyclistes serait souhaitable.

Photos de l'auteur :

Photo 1 : rue Ampère

Photo 2 : rue de Lorraine

A voir aussi :

Une vidéo sur le stationnement anarchique des deux-roues place du RER à Saint-Germain

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Publié dans Vélo

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H
<br /> Bonjour,<br /> Je suis tout à fait d'accord avec vos observations, je passe tous les jours par la rue Ampère et rarement la piste cyclable est utilisable! Je dois avouer qu'en plus je n'est plus non plus envie de<br /> faire l'effort, car j'ai déjà eu plusieurs accidents avec des portières de voitures qui souvrent trop brutalement du côté où j'arrive, comme quoi en plus d'être d'une grande inéfficacité, ce<br /> concept de bande cyclables finit par être dangereux!<br /> Je pense qu'on devrait forcer la mairie à retirer toutes les bandes cyclables qui ne sont pas correctement utilisables, car aujourd'hui elles servent comme excuse de mauvaise foi aux chauffards<br /> pour claxonner les cyclistes!<br /> Il faut prendre concience que ces incivilités finissent par fatiguer les cyclistes et je trouve sa normal qu'ils finissent par conduire sur le trotoire, même si c'est interdit au delà de 8 ans. Si<br /> la mairie veux faire bonne figure avec cette allégorie des pistes cyclables, elle ne va pas très loin, car il suffit de prendre une fois le vélo en à Saint germain (comme c'étais le cas de ma<br /> correspondante des Etats Unis) pour se rendre compte qu'il s'agit d'une grosse supercherie!<br /> Cependant, je trouve que les travaux qui se font en ce moment dans la rue Péreire présentent enfin des pistes cyclables dignes de ce nom et je félicite la prise d'initiative pour la rerépartition<br /> de l'espace entre les voitures et les vélos.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> D’accord sur les évaluations présentées.<br /> <br />  <br /> <br /> Quelques ajouts :<br /> <br />             Rue Ampère : l’ »invasion » semble de cet ordre, avec des pointes au-delà aux heures de sorties d’école. Je suis toujours étonné que tant de parents viennent chercher les petits en voiture à la porte d’une école primaire publique au service d’un quartier. Observons aussi que l’invasion est due également à la concentration de concessionnaires automobiles. La bande cyclable est fréquemment rognée par l’expo-vente de véhicules trop larges pour la bande de stationnement.<br /> <br />             Autre invasion temporaire mais fréquente, celle due aux achats éclairs sur la rue Desoyer, entre place de Passy et avenue Carnot, où, heureusement, on trouve encore des commerces utiles pour la vie de tous les jours : presse-bar-tabac, pharmacie, épicerie.<br /> <br />  <br /> <br />             Cette situation est, pour ce que j’ai pu vivre ailleurs( Suisse notamment) la mauvaise conception de nos pistes cyclables. Si l’on veut donner ses chances à la circulation des bicyclettes, des choses, au fond, sont à revoir. Nous n’avons pas sur ce point la « culture » de pays voisins.<br /> <br />  <br /> <br />             I : Placer la piste entre trottoir et voie de circulation. On diminuera ou évitera le stationnement de voitures sur la piste. On évitera le choc possible entre un cycliste et la portière s’ouvrant d’un véhicule.<br /> <br />             II : Ce faisant, on individualisera mieux la piste qu’en la plaçant au milieu du trottoir ( cas de l’avenue Carnot où la piste est peu respectée par les piétons.<br /> <br />             III : Avoir des pistes à plan quasi horizontal entre deux traversées de rues. La piste tracée avenue Carnot est… en caricaturant… un montagne russe, qui dissuade de l’emprunter, notamment entre rue Péreire et place Frahier.<br /> <br />             La raison ? les plans inclinés au sortir des villas. A Zürich, on choisit de garder le trottoir en plan horizontal, les véhicules sortant des villas abordant la rue par un plan incliné à partir du trottoir.<br /> <br />             IV : les pistes doivent mener quelque part et permettre d’en revenir par une piste. Habitant rue Carnot, je décide d’aller au marché, où à ma banque rue de Paris. Au delà de Poquelin, je suis en « axe partagé »jusqu’à Monoprix. Et après, et par où dois-je revenir ?<br /> <br />             V :Il faut multiplier les points d’accrochage des vélos, même si on les conçoit modestes. Ce qui d’ailleurs pourrait dissuader les scooters de prendre leur places ( voir face à Monoprix). P. ex, où sur la rue de Paris, entre rue au pain et rue Gréban. Ou à la M.A.S..<br /> <br /> Les progrès faits depuis deux-trois ans sont encore insuffisants.<br /> <br />             VI : Les pistes doivent être entretenues régulièrement. Voir la qualité du parcours au sortir du carrefour de Bel-Air ou après traversée de la rue Péreire un direction de Chambourcy ? ou la taille parcimonieuse des arbustes le long de l’IRSID / FORD.<br /> <br />  <br /> <br /> Merci d’avoir lancé cette réflexion.
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X
Bravo pour ce travail extrêmement intéressant et précis. J'ai hâte de lire la suite.Je suis toujours surpris par cette notion étonnante d'"axe partagé" qui ne veut strictement rien dire si ce n'est permettre à la majorité de recenser comme parcours cyclabledes axes où il s'agit simplement d'une rue trop étroite pour faire passer une bande cyclable. Je ne sais même pas si ça existe dans le code de la route. Tous les rues urbaines sont par nature "partagées" entre les usagers et je ne vois pas pourquoi certaines bénéficient de panneaux et de marquage au sol. Ca n'apporte rien, en information ou en sécurité, ni aux cyclistes ni aux automobilistes... Un panneau "rue étroite" ou "interdiction de dépasser les deux roues" serait sans doute plus parlant. Mais je doute que la municipalité y soit favorable...
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L
Article interessant. Mais j'ajouterai qu'en plus des bandes cyclables, peu nombreuses et pas vraiment sécurisées, la mairie a inventé ce "nouveau" concept "d'axe partagé" ; est-ce à dire qu'il a des axes inerdits aux vélos ? Il faut avouer que les rues du centre de St Germain ne sont pas idéales pour faire de vraies pistes cyclables, larges et sécurisées. Mais la mairie aime bien peindre ses rues et ses trottoirs en guise de politique. Il faut aussi le dire !
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A
Conclusions tout à fait exactes. La plupart des ces bandes cyclables sont dangereuses & découragent 1 certain nombre de cyclistes qui les utiliseraient si elles étaient davantage sécurisées. Pour les emprunter tous les jours (trajet Bel Air RER A), j'ai pu constater qu'en l'état actuel des choses, cyclistes & voitures se gènent mutuellement (dépassements dangereux en particulier). À défaut de vraies pistes cyclables (séparation matérialisée des couloirs), l'élargissement des bandes actuelles est un minimum. Encore une fois, la promotion de ce type de déplacement écologique, doit être une priorité de l'opposition municipale. En + des avantages environnementaux, le vélo représente une alternative de transport, économique & rapide, contribuant à réduire la fracture spatiale entre les différents quartiers de notre ville. Notre cheval de bataille !
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